20 mai 2006

Mon blog n'aura jamais aussi bien porté son nom...

Aujourd'hui je ne suis pas heureuse.
Mais ce message a tout de même lieu d'être. Parce qu'il sera comme un témoignage des jours heureux passés.
Mon grand-père est mort aujourd'hui. Mon père pleure. Et moi aussi.
C'était mon grand-père préféré. Celui qui savait tout, celui qui ne criait jamais.
Celui qui savait dessiner, celui qui trouvait toutes les réponses de "Questions pour un Champion".
Celui qui nous fabriquait des arcs avec de la ficelle et du bois, celui qui nous prenait en vacances tous les étés.
C'était lui que l'on respectait le plus, il n'avait jamais besoin d'élever la voix.
C'est lui qui nous a fait découvrir le Morvan, le Bout du Monde, la cascade, le temple de Janus, la source...
C'est lui qui conduisait à fond dans la bosse en allant à la Croix pour que l'on sente des petits zigouigouis au creux de notre ventre.
C'est lui qui nous emmenait pécher de la friture, c'est lui qui trichait pour que l'on gagne un panier garni à la fête aux sangliers.
C'est lui qui regardait le Tour de France tous les jours l'été et qu'il ne fallait surtout pas déranger.
C'est lui qui faisait les meilleures pommes de terre, c'est lui qui tous les matins allait chercher le pain et le journal.
C'est lui qui s'illuminait quand ils nous voyaient arriver tous les ans.
C'était mon pépé, notre pépé...
Je sais qu'il faut que je me dise que j'ai eu de la chance de l'avoir pendant si "longtemps" plutôt que de pleurer parce que je l'ai perdu.
Mais comment ne pas pleurer quand quelqu'un comme lui disparaît ?

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La vie a semble-t-il eu la délicatesse de respecter l'ordre des choses avec toi. C'est déjà ça que le chagrin n'aura pas !
Courage.

20/5/06 23:41  
Blogger MiniM said...

C'est "drôle" que tu dises ça...
Je n'ose jamais vous en parler à toi et à Caro de peur de réveiller quelque chose que vous avez peut-être mieux réussi à surmonter que moi.
Mais il ne passe pas une journée sans que je pense à lui.
Souvent, je me vois en train de faire quelque chose avec lui, de lui parler, de le prendre dans mes bras, je l'imagine dans un décor familier, et un quart de seconde plus tard, je me dis "ah non... Il est mort..."
Je ne sais pas si c'est ça faire son deuil.
Je ne sais pas combien de temps ça prend...
Ce qui est sûr, c'est que moi, je ne m'en suis pas encore remise...

23/6/06 17:06  

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